Ceux qui empruntent souvent les autoroutes ont fait un drôle de constat. La voie du milieu met tout le monde d’accord. Et rien que pour ça, les moniteurs d’auto école se tirent les cheveux !

Si vous vous ennuyez sur les autoroutes, prenez quelques secondes pour faire un sondage. Voici pourquoi la voie du milieu crée la stupeur !

Les autoroutes défraient la chronique

L’année dernière, malgré la hausse du carburant, une étude remet tout en question. Sans dévoiler sa méthode d’investigation, celle qui gère les autoroutes du Sud et de l’Est de la France révèle que « 37 % des automobilistes ne se rabattent pas sur la voie de droite après avoir doublé. » On le sait, en cas d’embouteillages, ce genre de comportement crée des tensions inutiles. D’ailleurs, il peut provoquer un dépassement pouvant éventuellement entrainer une collision. Comme toujours dans ces cas-là, les compagnies d’assurances se réfugient derrière le Code de la route. Après recherche, nous remarque qu’il y a bien un article qui y fait référence. Le R412-9 stipule qu’« en marche normale, tout conducteur doit maintenir son véhicule près du bord droit de la chaussée, autant que le lui permet l’état ou le profil de celle-ci ». On l’aura compris, emprunter la voie du milieu n’est pas une fin en soi. De surcroit, si elle est constatée par des radars, elle entraine une verbalisation de 35 euros. Pourtant, rien à faire, cette fâcheuse habitude semble ancrée dans notre esprit.

Sur l’autoroute, les préjugés ont la dent dure

En interrogeant notre équipe, on remarque qu’une rumeur hante l’esprit de nos collaborateurs. En effet, en l’associant aux camionneurs, les automobilistes lambdas rejettent en masse la voie de droite. Sans doute par flemme, ils pensent que celle du milieu les accueille les bras ouverts. Affolés par le sondage évoqué par nous dans l’introduction, nos amis de Caradisiac incriminent le régulateur de vitesse. Cette métaphore ne pourra laisser personne indifférent. « Calé bien au milieu des autoroutes, à 130 km/h, ils n’ont plus à intervenir pour dépasser un poids lourd qui leur ferait obstacle ou une auto plus lente qu’eux. » Qui aura le dernier mot ?

Les psys ont la parole

Afin de tirer cette histoire d’autoroutes au clair, nos confrères du Parisien ont sollicité l’auteur Homo automobile ou l’humanité routière. À ses yeux, on a beau lutter contre, notre nature profonde, c’est de se réfugier derrière « la facilité ». Donc, même au volant de son bolide et avec des enfants à bord, il fait en sorte d’esquiver « tout ce qui viendrait troubler ou augmenter la difficulté brutalement. Comme changer de file. » Après avoir diminué le choix, on se sent plus serein sur la route. Comme si elle nous appartenait… Si c’est vrai, nous peine à imaginer les dommages collatéraux sur le chemin du retour des vacances.

De son côté, le second auteur de Zen au volant a une autre analyse. Sur les autoroutes bondées, cette voie apaise tant elle semble « plus confortable et plus sécurisé. » Si vous avez déjà vu un fou en deux ou quatre roues la nuit, alors vous pouvez imaginer sans peine cette sensation. « Lorsqu’on est au milieu, s’il se passe quelque chose, on aura le choix d’aller sur [celle] de droite ou de gauche » à vos risques et périls…