Dans cet article, on vous explique comment sont fabriqués les sandwichs triangles. Est-ce qu’ils sont bons pour votre santé ? Oui et non… Voici les conseils d’un médecin et chercheuse à l’Inserm.
C’est le grand week-end du chassé-croisé et les automobilistes ont dû être nombreux à manger des sandwichs triangles sur les aires d’autoroute. En effet, ils sont pratiques, rapides et économiques. En effet, cela revient moins cher que de s’arrêter déjeuner sur place. Les journalistes du JT de 20 h de la première chaine se sont rendus dans une usine de Bretagne qui en fabriquent. On vous partage leurs découvertes…
Comment sont fabriqués les sandwichs triangles ?
Les sandwichs triangles sont à base de pain de mie et existent en plusieurs saveurs. Par exemple, jambon-fromage, chèvre-tomates, avec ou sans mayonnaise… une chose est sûre, il est devenu un incontournable pour beaucoup de voyageurs et en cas de déjeuner sur le pouce. D’ailleurs, les stations-services d’autoroute voient leur chiffre d’affaires progressait pendant l’été. En effet, il y a 30% plus d’achats de ces produits entre juin et septembre. « C’est un peu le goût des vacances », dit un vacancier avec ironie dans le reportage de TF1. Un autre met en avant le côté pratique : » Ça s’ouvre vite fait, et puis ça ne vole pas dans la voiture ».
Le prix d’un sandwich triangle varie entre trois et quatre euros l’unité. Mais, savez-vous comment il est fabriqué ? Est-ce que c’est un repas sain ? La société Daunat a bien voulu recevoir les journalistes de TF1 dans ses usines !
1) Le pain et les garnitures
Du côté de la boulangerie, le pain est préparé sur place dans des fours. « C’est une garantie de qualité de produit. L’acheter ailleurs, cela voudrait dire un produit décongelé, du transport, etc », explique Erwan Mazas, le directeur de l’usine Daunat de Saint-Agathon dans les Côtes-d’Armor avant de préciser le process des garnitures : « on a un cahier des charges sur la couleur de la tomate. Elle doit être dans un spectre de couleur qui soit dans nos critères. Parce que nos consommateurs attendent qu’une tomate soit rouge et cela fait partie de la qualité perçue. »
2) L’atelier de fabrication des sandwichs triangles
Dans l’usine, tout est assemblé à la chaine. Deux tranches de pain, sauce, protéines, fromage ou jambon et crudités. Jusqu’à 600 000 références sont produites chaque jour sur les trois usines du groupe. Les coûts de confection sont réduits au maximum.
Le boss de l’enseigne, Frédéric Oriol, ne sait même pas le prix de vente de ses sandwichs triangles dans les grandes surfaces ou dans les stations-services. Peu importe, ce qu’il regarde surtout, c’est le maintien de sa marge, surtout que le prix de certains ingrédients ont flambés. « On peut être amenés à travailler parfois des recettes, pour rester accessibles. » À titre d’exemple, le saumon a été switché par du thon qui est moins cher.
3) Un laboratoire pour la qualité nutritionnelle
Le laboratoire est chargé de revoir les recettes pour améliorer la partie nutritionnelle des sandwichs triangles. Grâce à leur travail, 60% de toute la gamme possède un Nutri-Score A ou B. « Le Nutri-Score, ce n’est pas compliqué. Il faut ajouter tous les bons éléments pour notre corps, c’est-à-dire des fibres et des crudités et avoir beaucoup de protéines. En fait, ce qu’on va diminuer, c’est ce qui est mauvais pour notre corps« , souligne Isabelle Keramprant, directrice recherche et développement pour Daunat. Par exemple, la mayonnaise est remplacée par une sauce au yaourt moins calorique. Dans deux ans, la société veut avoir revu 75% de sa gamme pour atteindre le Nutri-Score A ou B.
L’emballage, source de nombreux additifs
Par ailleurs, pour Mathilde Touvier, médecin et chercheuse à l’Inserm, il faut aussi étudier les ingrédients indiqués sur l’emballage. En effet, il y a beaucoup additifs qui ne sont pas pris en compte par le Nutri-Score. « On a à faire ici à un aliment ultra-transformé. Cela ne veut pas dire qu’ils sont dangereux, simplement certaines études pour certains de ces additifs ont pointé des risques, et donc les recommandations officielles de Santé Publique France, c’est d’essayer globalement de limiter ces aliments ultra-transformés », conseille-t-elle. Tout est une question de dosage !